La malpropreté du chat

La malpropreté du chat se caractérise par une libération d’urine en dehors des lieux appropriés. Cela comprend le marquage urinaire et l’élimination en dehors du bac. Le marquage urinaire est la conséquence du comportement territorial du chat (contrairement au chien qui a un comportement social). L’élimination de l’urine (miction) sert à vidanger la vessie pleine et est indispensable à la vie.

Lors de marquage, le chat — mâle ou femelle — est debout, la queue droite et il produit une faible quantité d’urine en jets horizontaux sur un support vertical. La miction s’accompagne de miaulements, d’une forte tension émotionnelle et se termine sans recouvrement des urines.

Pour l’élimination, le chat est accroupi. Le volume d’urine est en général plus important et le support, de texture meuble, est horizontal. La miction ne s’accompagne pas de miaulements. La séquence débute par du grattage et se termine par le recouvrement des urines.

Le marquage est lié à la présence de « l’autre »

Le marquage urinaire, en association avec le grattage et le marquage facial, permet au chat de construire son environnement. Que sa signification soit sexuelle ou qu’il s’agisse de la « marque d’entrée » dans certains champs territoriaux, il est avant tout lié à la présence de « l’autre ».

Toute désorganisation du territoire peut être à l’origine de marquage urinaire :

  • Disparition des phéromones de familiarisation (marquage facial), par exemple lors de nettoyage, d’un renouvellement de la peinture, d’un déménagement, d’un déplacement de mobilier.
  • Intrusion ou proximité d’un intrus dans la maison (qu’il s’agisse d’un chat, d’un homme ou d’un chien). Il faut ainsi faire attention aux chats qui pénètrent dans les lieux par la chatière en l’absence des propriétaires, mais également à ceux qui restent dehors tout en étant visibles de l’intérieur (par une porte ou une fenêtre).
  • Surpopulation.
  • Anxiété : inadaptation du milieu de vie, mode de distribution alimentaire erroné.

Le traitement consiste à éliminer la cause primitive et à réorganiser le territoire.

Dans un premier temps, une restriction de l’espace — un petit territoire est plus facile à structurer — peut permettre une amélioration rapide.

L’utilisation d’un analogue des phéromones faciales est une aide précieuse (diffuseur ou vaporisateur).

Dans certains cas de détresse, le recours à un anxiolytique ou un anti-dépresseur peut se révéler utile.

Élimination

Tout trouble de l’élimination doit faire l’objet d’un examen clinique. En effet, dans de nombreux cas, le chat malpropre présente des troubles organiques (cystite, calculs urinaires, insuffisance rénale), même en l’absence de tout autre signe clinique que la malpropreté.

Par ailleurs, le chat utilise naturellement plusieurs lieux d’élimination, avec comme exigences l’accès à un endroit calme et propre, et la présence d’un support meuble permettant le grattage et l’enfouissement. Ainsi, lorsque l’animal n’a pas voulu ou pas pu aller dans sa caisse ou à l’extérieur, et a été conduit à uriner dans un lieu inadéquat pour le propriétaire, mais adapté pour lui, il peut en faire un lieu d’élimination secondaire, voire principal, sans présenter le moindre trouble. Les couettes de lit et les tas de linge sont des exemples parfaits.

Le traitement consiste alors à soigner l’éventuelle cause organique (urinaire, rénale, articulaire, etc.), à faire disparaître les raisons qui ont poussé le chat à uriner ailleurs, à réorganiser le ou les lieux d’élimination. Dans tous les cas, on laissera à disposition des bas à litière (plus d’un par chat et par étage d’habitation) très régulièrement nettoyés. L’urine du chat étant en général stérile, il ne faut pas utiliser de Javel pour nettoyer ces urines, car l’odeur de Javel incite le chat à uriner ! Au contraire, on pulvérisera sur le lieu de malpropreté, après l’avoir nettoyé, un désodorisant ménager, dont l’odeur masquera pour le chat l’odeur de sa propre urine.