Depister la dysplasie du chiot

Vous avez adopté un adorable chiot, mais il est de race prédisposée à la dysplasie des hanches…

Voici ce que vous devez absolument savoir  : 

En résumé  :

La dysplasie coxo-fémorale juvénile (DCF) est une laxité exagérée des hanches, le plus souvent asymptomatique, chez des chiots de moins de 5 mois. Elle est caractérisée par un test d’Ortolani (test réalisé par le vétérinaire) positif et un indice de distraction (ID) radiologique supérieur à 0,3.

Un des traitements consiste à réaliser une chirurgie de symphysiodèse pubienne, dite juvénile (JPS), consistant à interrompre sélectivement la croissance des branches pubiennes (le pubis du bassin) sur le chiot, pour obtenir une bascule ventro-latérale des cotyles (os recouvrant la hanche) au cours de la croissance, et corriger ainsi le défaut de couverture acétabulaire (c’est-à-dire corriger la mauvaise conformation de la hanche). Le pronostic de la JPS n’est favorable que si le chiot est opéré avant 18 semaines (jusqu’à 22 semaines dans les très grandes races), avec un ID préopératoire n’excédant pas 0,7.

En pratique  :

Pour calculer l’ID, il faut réaliser un examen radiographique en distraction (test de distraction de Vezzoni) sous sédation profonde.

Les radiographies sont ensuite envoyées à la lecture par un spécialiste et en 5 jours nous avons le résultat.

Si l’indice est compris entre 0,3 et 0,7, il faut opérer le chiot le plus tôt possible, avant sa 18e semaine de vie. 

Qui est candidat au dépistage ?

Tout chien de poids adulte supérieur à 20 kg est susceptible de développer une dysplasie coxo-fémorale.

Les races prédisposées sont : Berger Allemand, Labrador, Golden Retriver, Saint Bernard, Bouledogues, Chowchow, Basset, Carlin, Staffordshire Bull Terrier, Rottweiler, Terre neuve, Matin de Naples.

La dysplasie coxo-fémorale juvénile (DCF) est généralement asymptomatique dans les premiers temps de son développement, avant l’âge de 4 mois, puis conduit à divers troubles locomoteurs initiaux, lesquels ne sont pas nécessairement, et même rarement, une franche boiterie.

Par exemple, les propriétaires rapportent assez souvent une fatigabilité apparente de leur chiot qui, jouant avec un autre chien plus âgé, s’interrompt régulièrement pour se coucher quelques secondes avant de repartir dans une nouvelle phase de jeu.

Le caractère fruste de l’expression clinique de la DCF chez le tout jeune chien fait qu’elle n’est pas toujours suspectée et encore moins recherchée, précocement.

De nombreux cas sont ainsi laissés de côté dans l’attente d’une expression clinique plus évocatrice, malheureusement tardive. L’attentisme diagnostique trouve aussi son origine dans la confusion, encore trop fréquente, entre diagnostic et dépistage.

Cette confusion incite certains à attendre un âge minimum pour lancer une recherche quand des signes évocateurs sont pourtant parfois présents depuis plusieurs mois.

Ainsi, de nombreux chiens qui auraient pu bénéficier de traitements correctifs avant la dégénérescence arthrosique ne le peuvent pas, parce que le diagnostic a été établi après l’âge de 12 mois.

Le diagnostic de l’hyperlaxité des hanches du chiot passe par le test d’Ortolani, confirmé par un examen radiographique en distraction (test de distraction de Vezzoni).

Combien ça coûte ?

– Dépistage = 3 radiographies sous sédation profonde + interprétation : 204 € tout compris

  • Chirurgie (si 0,3 <IC< 0,7 et avant 18 semaines d’âge) = 450 € + anesthésie ; bien noter que cette chirurgie est très bien tolérée par le chiot et la récupération est quasi immédiate. Elle peut aussi vous éviter des chirurgies beaucoup plus lourdes par la suite comme la prothèse de hanche.

Toute notre équipe reste à votre disposition si vous avez des questions complémentaires !!